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femme IMC surpoids heureuse

L’IMC et le poids sont-ils des indicateurs de santé ?

Définition de l'IMC et historique

Aujourd’hui, presque tout le monde a entendu parler de l’IMC : l’indice de masse corporelle.

Il existe une multitude d’applications et de site internet le calculant. Petit à petit, l’IMC est devenu une référence dans la santé. Mais est-ce justifié de donner tant d’importance à cet indicateur ? L’IMC et le poids sont-ils des indicateurs de santé primordiaux ? S’intéresse-t-on à l’IMC en naturopathie ?

 

Qu’est-ce l’IMC ?

L’IMC est l’acronyme de Indice de Masse Corporelle. C’est une mesure qui correspond au poids en kilogrammes divisé par le carré de la taille exprimée en mètres (kg/m2). C’est cet indicateur qui aujourd’hui définit les catégories suivantes :
  •  Maigreur
  • normé
  • surpoids
  • obésité modérée
  • obésité sévère
  • obésité morbide

Je ne mets volontairement pas les chiffres d’IMC correspondants. Vous les trouvez facilement sur internet et je ne tiens pas à mettre en valeur ces calculs et ces catégories dans cet article.

D’où vient-il ?

Savez-vous quelle est l’origine de l’IMC ? Créé par des chercheur.se.s en médecine ?

 Eh non, on en est un peu loin…

C’est un mathématicien belge au 19ème siècle qui a inventé cette mesure. Il cherchait simplement une formule pour expliquer la relation entre poids et taille. Sa volonté première n’a jamais été de l’utiliser en tant qu’indicateur.

Ce n’est que bien longtemps après sa mort, des compagnies d’assurance dans les années 1950 – 1960 utilisèrent cet indicateur, ainsi que des chercheur.se.s, puisque plus facile à utiliser que d’autres indicateurs de mensurations. Cela représentait une option de facilité et de rapidité dans des études. 

Puis, en 1997, que l’OMS a défini l’IMC comme le standard pour évaluer les risques liés au surpoids chez l’adulte.

De mon côté, en tant que naturopathe, je m’intéresse peu à l’IMC, ainsi qu’au poids. J’estime même que l’importance donnée à ces chiffres peut être dangereuse.

Je vous explique les limites, les problématiques, et ma vision de la santé

Les limites de l'IMC : un calcul non représentatif et une fausse idée de la santé

Ses limites reconnues

L’IMC est aujourd’hui critiqué sur plusieurs de ses aspects :
 
  • l’IMC ne prends pas en compte le poids que représentent les muscles. Une personne très musclée pourra avoir un IMC au dessus de 25. L’exemple des sportif.ve.s est souvent utilisé pour démontrer cette abération. Il nous semble incohérent de dire qu’une personne sportive, qui perd du muscle en arrêtant le sport, améliore sa santé, non ? Cette personne en perdant du muscle, perd souvent du poids ; la masse grasse étant + légère que la masse musculaire. Et pourtant c’est le raccourci que l’on fait lorsqu’on explique qu’une perte de poids et donc un IMC en diminution est une évolution positive.

 

  • D’autre part, l’IMC ne prend pas en compte la répartition de la graisse. Des études montrent une différence d’impact entre de la graisse viscérale ( entre les organes et viscères) et la graisse directement sous la peau. Par ailleurs, plusieurs études s’attachent à démontrer que l’indicateur de la mesure de taille est plus pertinent pour évaluer les risques cardio-vasculaires, que l’IMC. 
homme musclé frappant brique

L’IMC est un indicateur de facteur de risque et non un indicateur de santé

Nous l’avons vu, à l’origine, L’IMC est un calcul. Ce n’est pas un indicateur de bonne ou mauvaise santé à lui tout seul. C’est un facteur de risque, parmi tant d’autres. La définition d’indicateur de santé est rappelée ici. En aucun cas, l’IMC fait partie des indicateurs de santé d’une population. Sa mortalité, sa fécondité, le nombre d’attaques oui. (Par ailleurs nous pourrions challenger ces indicateurs de santé en y intégrant la notion de santé mentale)

Ce qui est intéressant, c’est que dans plusieurs études, il a été démontré que certaines personnes avec un IMC “normal” présentent plus de risque de mortalité que d’autres personnes à IMC “surpoids” ou obésité modérée. Une synthèse de 27 méta-analyses et 15 études a été faite, avec la conclusion suivante : le risque de mortalité pour des personnes avec un IMC entre 25 et 30 n’est pas différent de celui des personnes avec un IMC entre 18,5 et 25. Au dessus de 85 ans, il y a encore moins de différence entre le risque de mortalité selon l’IMC.
Source : document de l’HAS avec pour référence la revue systémique de Lenz M, Richter T, Mühlhauser I.

Les analyses sanguines, la santé mentale, le stress, la fatigue, l’anxiété, le sommeil, la vitalité, le cycle menstruel sont quant à eux des signes de santé aussi importants à prendre en compte que le facteur de risque IMC .

Le problème de sa prise en compte

L’IMC en tant qu’indicateur de facteur de risque a aujourd’hui une place trop importante, ce qui a pour conséquences plusieurs soucis :

Le risque de se concentrer uniquement sur l’IMC pour évaluer la santé d’une personne. Et de passer à côté d’une multitude d’autres indicateurs. Ce qui peut occasionner de la grossophobie médicale. En effet, le ou la professionnel.le de santé se focalise sur le poids et l’IMC de la personne sans s’intéresser à d’éventuels maux ou problématiques rencontrées par la personne. De nombreuses personnes ne vont plus chez leur médecin de peur que l’on ne leur parle uniquement de leur poids, sans écoute de leur problème originel.


Des personnes considérées en surpoids vont être conseillées vers une perte de poids, alors que le risque de mortalité n’est pas significativement différent, comme vu précédemment.

Ces pratiques occasionnent des injonctions à perdre du poids afin de faire diminuer l’IMC pour “que la personne soit en meilleure santé”. Hors, perdre du poids n’est pas synonyme d’améliorer sa santé. Bien dormir, pouvoir faire du mouvement, avoir une bonne digestion, être relativement serein.e et des émotions régulées sont quant à eux beaucoup plus proches de la notion d’amélioration de santé.

 

Une autre vision de la santé

femme fatiguée

De mon côté, en tant que naturopathe, j’utilise une multitude d’autres signes pour évaluer votre bien-être physique et mental. C’est en partie pour cette raison que la première consultation est de 1h30 ; cela me permet de connaître un maximum d’informations vous concernant. Voici quelques signes que je prends en compte dans ma pratique : 

La santé mentale

 Le stress, l’anxiété, l’accueil des émotions, les idées fixes ou noires, la perte de motivation, sont des signes à propos de votre santé. La santé mentale faisant partie intégrante de la santé. C’est pour cette raison qu’en consultation, je vous demande comment allez-vous, comment vous sentez-vous, comment se passent vos émotions.

De plus, le stress a notamment de nombreuses conséquences sur l’organisme ; vous retrouverez un aperçu de ce que cela génère dans cet article par ici .

Une vitalité présente 

 Le sommeil, la fatigue, la vitalité au quotidien sont également selon moi des indicateurs, des signes précieux quant à votre bien-être, à votre santé.
Un sommeil difficile, perturbé, une fatigue chronique et une perte de vitalité sont selon moi beaucoup plus intéressants à prendre en compte, à accompagner qu’une perte de poids.

Si vous êtes concerné.e par un sommeil difficile, vous avez un aperçu des conseils que je donne, dans mon article consacré au sommeil ici

 

Une digestion facile

Ensuite, dans les signes de bien-être, j’aime m’intéresser à votre digestion. Les ballonnements, les gaz, les sensations de nausées, les douleurs abdominales, les mauvaises digestions sont autant de facteurs de bien-être selon moi. Et cela peu importe le poids !

Un cycle menstruel non subit

Enfin, chez les personnes menstruées, le déroulement du cycle menstruel est aussi un signe précieux dans ma pratique.
Des syndrômes pré-menstruels trop perturbants, subis sont ainsi révélateurs d’un bien-être à retrouver.

 

Des piliers qui amènent à la santé

Ainsi, en naturopathie, nous avons différentes techniques, dont 3 piliers qui nous amènent sur le chemin d’un bien-être physique et mental ( hors pathologies). Je vous parle de la naturopathie et de toutes ces techniques sur cette page, mais voici un condensé des 3 piliers :

L’alimentation

Une alimentation qui nous convient, qui est adaptée à notre système digestif, à notre métabolisme, notre manière de fonctionner. Le rôle de l’alimentation est de nous donner le carburant nécessaire ainsi que tous les vitamines et minéraux dont on a besoin.

Le mouvement, l’activité physique

Lorsqu’on évoque l’activité physique, cela n’est pas synonyme de pratique d’un sport intensif.
Le mouvement quotidien, par la marche notamment, permet d’entretenir un bien-être physique mais aussi mental.

 

Les émotions & le mental

Enfin, le 3ème pilier du bien-être, est le bien-être mental. Savoir identifier et vivre ses émotions sereinement, être serein.e ; savoir se reposer et se relâcher sont des paramètres auxquels je prête attention en consultation. Dans cet article, par ailleurs, je vous livre plusieurs conseils pour accueillir vos émotions.

 

Pour toutes ces raisons, je vous encourage à vous éloigner de l’IMC, et de votre poids lorsque vous vous intéressez à votre santé.

Votre corps vous donne de multiples signes pour vous indiquer votre état de vitalité ; il serait dommage de ne pas y prêter attention en se focalisant uniquement sur votre poids.

Si vous ressentez le besoin, je vous accompagne à retrouver un bien-être physique et mental, et également à retrouver un comportement alimentaire serein, le tout en amour de soi. Vous pouvez avoir + d’informations sur les consultations ici

prenez soin de vous <3

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